pour m'écrire

Un peu de musique

Billy Ze Kick

Caustiques et engagés, ainsi sont les pétillants Billy Ze Kick. «Mangez moi, mangez-moi», tube stupéfiant (!) de l’année 94, a propulsé la consommation des champignons à la sauce reggae en tête des hits-parades !
Billy Ze Kick scelle la rencontre à Rennes d’une jeune fille à la voix mutine, coiffée d'un tricorne et surnommé Billy Ze Kick et d’un groupe baptisé Les Gamins en Folie. Le combo, en partance pour les paradis artificiels, sort un premier album en 1994. Carton assuré grâce au single "Mangez-moi, Mangez-moi" (d’abord appelé "Chant du Psilo"), vite suivi de "OCB".
Un deuxième album Paniac, enregistré avec la participation du chanteur à la marque M, Matthieu Chédid himself, confirme le discours écolo, limite du post hippie, de Billy Ze Kick ! Le groupe ose même une reprise des Poppies qui réchauffe le coeur des trentenaires nostalgiques…
Après 6 années de silence radio, ces rennais facétieux font un retour triomphal, avec un nouvel album Verdure et Libido, savante mixture pop-reggae toujours pimentée d'un anticonformisme de bon aloi ! Adeptes du politiquement correct, évidemment s'abstenir. Pour les autres, rires, danses et impertinence pour unifier le corps et l'esprit.
Et comme ces sales gosses ont aussi du choeur, ils participent à l'association «La Grenouille verte et Compagnie», qui organise annuellement le rassemblement «Les Rockeurs ont du coeur», chargé de récolter des jouets pour les enfants de familles en difficulté.

Tryo

Formé en 1995, Tryo est né de la rencontre de Guizmo, Manu et Mali, lors d'une comédie musicale donnée à la MJC de Fresnes.
C'est du côté de la côte Atlantique, que le groupe roule sa bosse, et multiplie les apparitions sur tout ce qui peut s'apparenter de près ou de loin à une scène, et gagne ses galons de groupe live.
Début 96, le groupe enchaîne les festivals, et entame une tournée française. En 98, Daniel vient compléter la formation aux percussions, et fait ses débuts sur le 1er album "Mamagubida". La même année, quelques radios locales et plus généralement, le milieu associatif, s'empare de l'album, qui rencontre rapidement un véritable succès.
Deux ans plus tard, en 2000, Tryo refait surface dans les bacs avec "Faut qu'ils s'activent", un 2ème opus. Tryo croise alors la route des Arrosés, une troupe de cirque de rue, avec qui ils se trouvent des atomes crochus. Les deux formations décident de s'unir, pour proposer un spectacle musical et visuel: Tryo et les Arrosés Reggae à coups d'Cirque.
Eté 2003 : Tryo sort un nouvel album, "Grain de Sable". En cotobre 2004 sort De bouches à oreilles, le live à l'Olympia et au Cabaret Sauvage.















Bobby Lapointe

Robert Lapointe nait à Pézenas le dimanche 16 avril 1922 d'Elodie-Henriette et de François-Ernest Lapointe.

Le petit Boby est un charmant diablotin rêveur. C'est à l'adolescence que son espièglerie prends de l'ampleur : Les habitants de Pézenas se souviennent encore du coq du clocher devenu phosphorescent un soir de Pâques, ou du sphynx de pierre de la propriété du père Alvagnac affublé de rayures vertes et rebaptisé "zèbre". Le pékinois de la perceptrice se promena un jour tondu en singe, et les interversions de bonnes et mauvaises bouteilles dans les caves de Pézenas, accessibles par le réseau souterrain, furent à une époque monnaie courante.
Boby rêve de devenir pilote de chasse. Même si ses talents littéraires lui valent fréquemment des "zéro, hors sujet" en français, s'il se fait régulièrement exclure des établissements qu'il fréquente (pour s'être substitué à un surveillant :"un deux trois... je frappe dans mes mains, vous enlevez la chaussette droite; deux trois quatre... plus d'harmonie, messieurs, vous ôtez la chaussette gauche", ou pour s'être baigné dans le bassin de la cour d'honneur...), malgré un "deux protecteur" en philo, il obtient son bac "math elem", et prépare centrale et sup-aéro. C'est à cette époque qu'il invente l'embrayage automatique, invention qui n'intéresse personne.
Boby commet encore quelque frasques mémorables dans son village natal : un envol de la chapelle Saint-Antoine en surplis de chauve-souris, un envol du pont de l'Hérault en bicyclette... Mais en 1942, appelé par les chantiers de jeunesse, il doit interrompre ses études.

En 1943, il est déporté en Allemagne pour le STO. Il s'évade en novembre, est repris dans une rafle, et donne comme nom : Robert Foulcan. Il emboutit les camions qu'on lui confie, arrose les bureaux de l'armée allemande en nettoyant les voitures, et tâte du cachot plus souvent qu'à son tour.Après sept mois d'évasion, caché sur ou sous les trains, et pas mal de kilomètres parcourus à pieds, il est de retour à Pézenas en mai 1944.
Il se fait alors scaphandrier à La Ciotat, et écrit chaque semaine à ses parents "les mémoires d'un petit soul'eau".Il fait beaucoup de sport, traverse la baie de St Tropez à la nage, joue au tennis de son style très particulier : ambidextre, sa raquette vole d'une main à l'autre pour n'effectuuer que des coups droits.
En 1946, il se marie avec Colette Maclaud dont il aura deux enfants : Ticha en 1948 et Jaky en 1950. Ils vivent tous quatre à Pézenas, ou Boby seconde son père dans l'entreprise agricole et viticole familiale.

En 1951 parait le premier ouvrage de Boby : "les douze chants d'un imbécile heureux". La famille Lapointe s'installe à Paris et ouvre un commerce de mode et layette. En 1952, Boby et Colette divorcent et abandonnent le commerce. Ticha et Jaky vont vivrent à Pézenas chez leurs grand-parents.
Boby devient électricien, puis installeur d'antennes de télé. Il continue à écrire et cherche des interprètes. En 1954, Bourvil chante "Aragon et Castille" dans le film "Poisson d'Avril", sans beaucoup de succès.

Les vrais débuts de Boby ont lieu en 1959, au Cheval d'Or, rive gauche. Il était venu dans le cabaret pour trouver des interprètes, mais se retrouve vite poussé sur scène. Assis sur un tabouret d'étable et accoudé au piano, il hurle ses chansons sans tenir compte du rythme, remue les épaules et se secoue dans tous les sens, le regard vide et l'air furieux.
François Truffaut, habitué du Cheval d'Or, adore le phénomène Lapointe et demande à Boby d'interpréter "Framboise" et "Marcelle" dans son film "Ne tirez pas sur le pianiste", accompagné par Charles Aznavour. Le producteur du film,, Pierre Braunberger, ne comprend pas les paroles et enjoint à Truffaut de couper la scène ou de la sous-titrer. Truffaut le prend au mot, et c'est comme "le chanteur sous-titré" que Boby obtient ses premiers succès aux Trois Baudets, à l'Alhambra, à l'Olympia, à Bobino...
Dès lors, sa carrière musicale se poursuit sans interruption. Il publie une cinquantaine de chansons en douze ans, et accomplit de nombreuses tournées en France et à l'étranger.

En 1968, Boby Lapointe se replonge dans les mathématiques et met au point le système bi-binaire, qui lui vaudra un succès d'estime auprès de la communauté scientifique en 1971.
Il tourne dans La veuve Couderc, Les choses de la vie, Max et les ferrailleurs, Chapagua, Rendez-vous à Bray, Les assassins de l'ordre...

En décembre 1971, il apparait pour la dernière fois sur scène, à Bobino.
Il meurt le 29 juin 1972 à Pézenas.